Mon dieu deux saisons bientôt sans travaux sur le bateau,
mais que se passe-t-il?
California serait elle délaissée? la Vieille Princess ne séduirait -elle plus son chevalier servant... que nenni
Cette année ce sont les caillebotis en teck de la plage de bain dont il faillait s’occuper. En effet au-delà de l’aspect esthétique, avec l’usure du temps et la perte de matière les petites vis servant de fixation aux lattes commençaient à venir piquer les pieds. Avant que cela n’engendre des blessures, il y avait donc besoin d’intervenir.
Voila a quoi cela ressemble le cul d'une vieille Anglaise
Encerclé on devine une pointe de vis
Première idée bien sur… faire exécuter ce travail par un pro, mais dès le premier devis reçu, j’ai vite changé d’avis.
Ce n’est pas un travail compliqué en soit, mais qui demande un nombre d’heures de main d’œuvre conséquent et d’être méticuleux.
Comme vous le verrez mieux avec les photos à suivre, sur les 5 caillebotis à faire seuls deux sont identiques et encore c’est relatif car dans les années 80 nous étions dans une fabrication semi-artisanale avec mesures qui n’était pas de l’ordre du millimètre.
Donc décision prise d’autant que d’autres travaux couteux (à voir par la suite) sont programmés, de réaliser moi-même les travaux. Vu mes compétences en bricolage et mon niveau d’équipement en outillage, faut aimer se faire mal…
Première étape donc trouver un fournisseur de teck ayant les lattes de teck, ainsi que des poutres en teck pour réaliser les renforts sous le caillebotis soutenant l’échelle de bain.
Je démonte donc un premier caillebotis, afin d’avoir les mesures exactes du matériel à commander. Evidement les lattes sont dans des dimensions qui sont introuvables (sans doute en mesures anglaises).
Avant de démonter je numérote évidement chaque partie et je prends des photos
J’arrive cependant à trouver auprès d’un fournisseur les matériaux s’en rapprochant (exemple 4cm de largeur alors que les originaux font 4,1 certaines lattes 5 cm).
Échange avec le fournisseur, très facile à joindre au téléphone, et connaissant bien ses produits
, la commande est effectuée pour un montant de 450 euros livraison comprise. Il faut dire que mine de rien il en faut de la longueur en comptant les chutes, et un peu de marge pour un éventuel raté ce qui ne manquera pas de se produire bien sûr !
Soit à peu près, 30 mètres linéaire, plus l’avivé servant à construire les renforts pour soutenir l’échelle de bain.
Le teck est arrivé, je ne peux plus reculer
On se lance, évidement quelques loupés sur le premier caillebotis, la difficulté est de couper net et en angle (qui change à chaque latte, en fonction de son positionnement sur la cadre support, et de l’écart entre chaque latte, sachant qu’un décalage de 1mm…ben ça fait un truc moche
).
La première partie posée, non sans avoir dû sérieusement revoir le cadre. De loin c’est beau, cela fait illusion, de près c’est loin d’être parfait, mais on fera mieux sur les prochains !!!
Le second est en place, mieux réalisé, notamment à la suite d’un « changement de stratégie ».
Au lieu de tout confectionner d’un coup à la maison, d’abord faire le cadre, venir au bateau et l’ajuster, une fois le cadre correctement réaliser, on s’attaque au reste.
Il faut dire aussi qu’utiliser comme gabarit du teck qui a trempé depuis tant d’années, n’est pas non plus une garantie absolue, encore une fois un écart de1 mm, et c’est moche !
C’est en démontant la 3eme partie que je m’aperçois qu’en plus d’être vissées les lattes sont également collées…bon décision prise de lasser ainsi les deux premières parties, craignant que visser, dévisser dans un bois tendre comme le teck cela produise plus de dégâts qu’autre chose (on verra bien à l’usage).
On attaque le caillebotis le plus complexe puisque celui-ci possède des renforts soutenant l’échelle de bain.
a gauche sur la photo
Après quelques contorsions pour arriver à dévisser par en dessous les boulons, sans passer à la flotte, et sans laisser tomber dans le port une clé ou autre outil, voilà à quoi cela ressemble.
J’improvise un atelier directement sur le quai, déjà pour réaliser le caillebotis
Puis réflexion sur la confection des renforts, et perçage des trous dans le caillebotis pour fixation de l’échelle.
Le caillebotis est ok, et plutôt pas mal, les trous de fixation sont bien placés, test de l’échelle effectué, décision prise d’attendre que le bateau soit en cale sèche fin avril pour fixer définitivement échelle et renfort, se sera bien plus pratique.
Le dernier est en place…ouf presque terminé, restera à traiter le teck, enlever les caoutchouc disgracieux qui servait à amortir l'échelle et traces de colle de ceux-ci.
Un petit mot sur la visserie d'origine , et bien après un bon nettoyage, elles sont comme neuves, bref de l'inox comme on l'aime!
Mais l’aventure du refit va continuer… de la sellerie à prévoir !!